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Rozali'art gallery

Adachi Ginkō : le début de l'incident coréen (sono hajime Chōsen hottan)

Adachi Ginkō : le début de l'incident coréen (sono hajime Chōsen hottan)

Prix habituel 490,00 €
Prix habituel Prix promotionnel 490,00 €
En vente VENDU
Taxes incluses.
Artiste
Adachi Ginkō (1853 - 1902)

Édité
circa 1894 (Meiji 27, le 8ème mois)

Éditeur
Fukuda Kumajirō

Signature
"Ōju Ginkō" sur l'estampe de droite en bas à gauche

Sceaux
hanko rouge de l'artiste à la suite de sa signature

Format
Triple Oban (3 feuilles séparées) env. 36,8 cm x 74,8 cm

Condition
Disponible - Visible en galerie - Expédiée sous 48 H avec son certificat d'authenticité délivré par un expert agréé - Envoi dans un emballage sécurisé en colis prioritaire avec numéro de suivi

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Description

Description de l’œuvre

Ce triptyque saisissant représente l’un des premiers moments de tension diplomatique entre le Japon et la Corée à la fin du XIXe siècle. Au centre, une figure spectrale — Kim Ok-gyun, réformateur coréen assassiné en 1894 — flotte dans les airs, entourée de nuées noires. Vêtu d’un habit traditionnel coréen, il semble apparaître comme une vision ou une conscience historique. Les panneaux latéraux montrent, à gauche, un paysage architectural typique de la Corée traditionnelle avec temples et montagnes ; à droite, un long texte explicatif en japonais retrace les événements ayant mené à cet "incident coréen". Le style hybride mêle esthétique traditionnelle japonaise et engagement politique contemporain.


Focus artistique

Adachi Ginkō, célèbre pour ses scènes historiques et ses représentations de l’actualité politico-militaire, use ici d’un fort contraste entre le monde terrestre et la présence éthérée du défunt. Le personnage central est traité avec une économie de traits, presque translucide, renforçant l’aspect surnaturel. Les temples de la Corée sont rendus avec finesse, dans une palette rouge et grise très structurée. Le nuage noir qui entoure l’apparition crée un effet dramatique renforcé par l’espace vide environnant. L’usage du triptyque accentue la solennité du propos.


Signification culturelle

L’estampe fait référence directe à l’assassinat de Kim Ok-gyun à Shanghai en mars 1894, figure majeure du mouvement réformateur coréen pro-japonais. Son corps fut rapatrié en Corée pour y être démembré publiquement, suscitant une vive émotion au Japon. Par cette représentation quasi-religieuse, Ginkō érige Kim en martyr du progrès et du rapprochement nippo-coréen. L’œuvre participe à une narration pro-japonaise des événements ayant mené à la guerre sino-japonaise, dans laquelle le Japon se positionnait comme défenseur de la modernité face à l’emprise chinoise sur la Corée. Ginkō utilise ici l’image du fantôme non pas dans un sens religieux, mais comme symbole politique : une conscience qui revient hanter le présent. L’estampe participe à une propagande japonaise favorable à une présence accrue du Japon en Corée.


Édition

Ce triptyque a été créé en 1894 par Adachi Ginkō, un des grands noms du journalisme illustré de l’ère Meiji. Il fut publié à Tokyo par un éditeur spécialisé dans les nishiki-e d’actualité, souvent destinés à un large public japonais curieux des événements politiques et militaires en Asie.


Condition : très belle impression. 3 panneaux séparées. Belles couleurs. Légères salissures. Voir photos